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Comment (VP) peut lui-même être élevé à la puissance QQuelle est la valeur de [(102)]3 ? De toute évidence, il faut multiplier 10 par lui-même plusieurs fois. Puisque[(102)]3 est donc la multiplication de ce résultat multiplié par 3 fois: En tout : 2.3=6 facteurs de 10. En d'autres termes, si 10 est porté à la puissance deux, puis le résultat à la puissance 3, cela revient au même que l'élévation de 10 à la puissance (2*3) = 6. Le même raisonnement s'applique en fait à n'importe quel nombre, s'il est élevé à des puissances de nombres entiers. Pour n'importe quelle valeur entière P et Q, l'élévation d'un nombre V à la puissance P puis à la puissance Q, consiste à élever le nombre V à la puissance (P.Q): Posons V = 10P et donc P = log V. Elevons V à la puissance Q et observons les mêmes règles que pour les entiers P et Q Prenons le logarithme des deux côtés
Ainsi, pour un nombre donné V, les logarithmes aident à calculer VQ, même si Q n'est pas un nombre entier (comme on le verra plus loin). La tactique est de: ---Prendre le nombre V ---Trouver son logarithme P, ---Multiplier P par Q pour obtenir Q log V. Appelons ce nombre U. --Chercher le nombre dont le logarithme est U, c'est-à-dire trouver 10U . C'est la valeur de VQ . Mais quelle interprétation donner de l'élévation d'un nombre à n'importe quelle puissance réelle ? (1) On peut commencer par un exemple simple. Supposons Si n'importe quelle puissance a et b correspondent à Alors V se comporte comme 101/2 ou 100.5 À savoir que si on multiplie par lui-même: (2) De même, la Qème racine de 10 --le nombre qui doit être multiplié par lui-même Q fois pour obtenir 10 -- satisferait à l'équation ci-dessus, si elle est écrite 101/Q, elle correspondrait à l'équation x(a+b), avec 101/Q multiplié par lui même Q fois. (Il n'est pas ici question de savoir comment la racine Qème est calculée: il existe des méthodes.) Ici aussi, c'est la même équation de base. Si 101/Q est porté à la Qème puissance, la relation déjà vue : est encore valable, et Par ailleurs, si la relation générale est correcte pour les deux facteurs, on a : Elevons le à la puissance P Cela permet de formellement déterminer la puissance (P/Q): élever d'abord V à la puissance 1/Q (c'est-à-dire prendre les Qièmes racine de V), puis élever le tout à la puissance P, en le multipliant par lui-même P fois. (3) Il n'y a pas de bonne façon d'élever10 à une puissance "irrationnelle," un nombre qui ne s'écrire comme une fraction P/Q. Par exemple, élever 10 à la puissance √2 ou à la puissance π . Toutefois, même si le résultat ne peut jamais être exactement exprimé par une fraction, il existe des procédés par approximation par l'intermédiaire d'une série de fractions F1, F2, F3 ... qui s'en approche de plus en plus. log π, par exemple, est proche de 1022/7 et plus encore de 10355/113, et en persévérant (ou plus classiquement avec des fractions décimales ) on arrive à un résultat aussi proche de ses souhaits. Généralement, les nombres N1, N2, N3 ... égaux à 10 élevé aux puissances F1, F2, F3 ...peuvent aussi beaucoup se rapprocher les uns des autres, et on devine que si le processus est poussé assez loin, le résultat peut être considéré comme 10 à une puissance irrationnelle. =========================== Dans la troisième loi de Kepler, on peut trouver un exemple d'élévation de nombres à la puissance 3/2, qui montre aussi une application graphique des logarithmes, . Examinons cette loi. Il nous est donné la liste des distances moyennes r des planètes au Soleil et les périodes T des orbites correspondantes : ces deux facteurs augmentent de pair, mais pas dans les mêmes proportions. Nous pensons que T est une puissance de r -- mais comment le vérifier, et quelle est la valeur de cette puissance ? Voici les données (voir la section sur les lois de Kepler
Bien sur, on connait la réponse : on sait que Kepler a établi que T2 est proportionnel à R3 (donc les colonnes 4 et 5 devraient être égales, sauf que les valeurs utilisées ici ne sont pas exactes). A partir de la célèbre 3ème loi de Kepler, on peut écrire : En savoir plusD'autres exposants ayant la forme de fraction régissent les lois des gaz. Vous savez sans doute que dans un gaz, la pression P d'une quantité donnée de gaz (par exemple, un gramme) est inversement proportionnelle à son volume VMais cela ne vaut que si la température reste fixe . En fait, lorsque vous pompez du gaz dans un récipient de la moitié du volume initial, non seulement cela génère une pression plus élevée, mais vous investissez de l'énergie pour surmonter la pression du gaz déjà introduit. En conséquence (et les utilisateurs de pompes à vélo le savent bien) le gaz se réchauffe, et sa pression augmente plus de deux fois. Il s'avère que, si il n'est pas possible à la chaleur de s'évacuer, une bonne approximation de la loi est |
Auteur et Conservateur: Dr. David P. Stern
Mail au Dr.Stern: stargaze("at" symbol)phy6.org .
Mise à jour 10 Novembre 2007
Traduction française : Guy Batteur ( guybatteur arobase wanadoo.fr )